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Jazzer les mots

Joute poétique ou battle jazz ?

Louis appelle ça mettre des mots dans la musique, moi je pense qu’on fait de l’opérette sans le savoir. Ça tombe bien, Louis rêve d’en composer une. Par les mots et par les notes, nous faisons le grand voyage. N’irons jamais sous le soleil de Mexico, ni au ciel bleu d’Acapulco. Notre tour du monde est un roman « il suffit de fermer les yeux ». Et nous tenons quelques sujets de prédilection depuis tout ce temps ! Le vélo, par exemple, sorte d’anthologie cycliste. Le poème ou la cadence, l’écriture au galop, saisie à la crinière ou au guidon, toute une collection d’auteurs et d’émotions.

Concertextes, soirées autour des auteurs et de la poésie, variations musicales et littéraires selon les lieux

Nous nous retrouvons et confectionnons notre concert sur place, partant de thèmes abordés précédemment, avec des airs neufs et de nouveaux textes. Nos montages ont emprunté à Verheggen à Valérie Rouzeau, à Queneau, à Jacques Darras, à Baudelaire, Gerhasim Lucas, Marceline Desbordes Valmore, Sédar Senghor, Jean-Bernard Pouy, Erri di Luca, Carlos Drummond de Andrade, Ludovic Janvier… Louis Sclavis est un musicien incomparable, tout semble surgir des fonds pour s’établir dans l’espace. C’était là avant lui, quelque chose vibrait. Il ouvre un texte, Louis, sans jamais surligner. Juste élever, l’âme ou la voix, le diaphragme et les battements du cœur. Certains jours, d’autres copains sorciers sont venus agrémenter ce travail musical. Que ce soit Lubat ou Texier, André Minvielle, Sylvain Kassap, André Feydy, Claude Barthelemy, Catherine Delaunay, Francois Corneloup, Méderic Colignon.. ça sent furieusement son jazz.

Voyages

Toutes les destinations de rêve hormis Venise et Honolulu, nous sommes passés à : Strasbourg, Les Lilas, Manosque inoubliable, Uzeste, Ivry, Montbéliard (sublime), Oloron-Sainte-Marie, Nîmes, Le-Blanc-Mesnil, Lille, Bordeaux, Lyon, Marseille, Oléron, Achères, Nantes, L’Isle-sur-la-Sorgue, Châlons-en-Champagne, Nice, Saint-Médard-en-Jalles, Nancy, Rennes, Annecy, Sept-Saulx, j’en passe et des poivrées. Notre vie est un manège, nous sommes des colporteurs, des marchands de bonheur, l’amour est un bouquet de violettes et tout le monde est poète. Avec nos thèmes graves au pays du sourire, nous jasons, nous jazzons, sans retenue, nous jazzons. Aimant bien nous donner du mal, façon pour nous d’évanouir les fatigues de la route, pour une arrivée éblouie à l’auberge espagnole du cheval blanc de toutes les Russies.