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Faisan bilans et perspectives, l'été nous remet à jour

Le je du mois ; oui, le sujet du moi ! Les plus observateurs ayant relevé que l’activité compagnie tournait beaucoup autour d’un Jacques B., un petit bilan personnel ne gâtera rien. On a eu comme l’impression d’un arrêt ces derniers temps, sorte de congestion ? La faute à Rousseau ? Yes hélas yes, année de pompes officielles et tricentenaire, la compagnie s’esquinte à remuer ces questions ou, pour mieux le dire vite : de l'actualité du rousseauisme en ces périodes de fin du monde…

Résultats

Ateliers aux temps froids, échanges avec toutes sortes d’élèves, et puis juin-juillet, série de performances puis de lectures musicales qui se donnaient l’objectif de faire entendre l’auteur, en extraits purs, dans la forêt de toutes les parutions spéciales et commentées. Rien qu’en s’en tenant au discours sur l’Origine de l’inégalité, aux propos sur la nature et les paysages — l’environnement comme on ne l’appelait pas encore — on peut utilement se mettre Rousseau sous l’oreille. Et plus encore y bousculer les contresens dont il aima si douloureusement être victime, trop belle occasion de se plaindre : sa critique des Lumières et du progrès n’implique aucunement un retour à la nature, ni sa dénonciation de la propriété un regret des collectivismes agraires ou un déni de la société. Pour le Misanthrope aussi on peut aller revoir Rousseau et sa critique de Molière est savoureuse : cesser de confondre et caricaturer la haine des hommes avec la haine de la méchanceté des hommes.

Voilà pour le bilan rapide, il est accompagné d’un dossier complet Cousins de Rousseau à notre page spectacles. Et d'un podcast formidable à découvrir sur France Culture, la soirée Jean-Jacques Jazz le 13 juillet en Avignon.

Quelques perspectives par la même occasion

De mots des mots des mots… ceux de Pierre Michon, Le Roi du bois, à mémoriser en ces jours d’été (nous restons rousseauistes, comme promis : deux ans de cure, n’en déplaise aux programmateurs), des reprises : celle récente de L’invitation au fromage avec Vincent Roca, celle prochaine de Joue-moi quelque chose chez l’auteur “himself, the famous John Berger” à Quincy — Haute-Savoie, des lectures pour la mousson d’été, etc. et performances courtes en plein air Chassez le naturel, Rousseau toujours.

Le Roi du bois c’est pour la rentrée, mis en scène par Sandrine Anglade et en musique par Michèle Reverdy. En 2013, la reprise de Nature aime à se cacher s’accompagne d’un travail complice avec Dromesko, à Rennes et d’ateliers à Oullins. On en reparle… Enfin la reprise du duo-dansé donnera lieu à une recréation, aboutissement mai 2013 au Théâtre de la Bastille Chassez le naturel. Bel été, la bonne pomme est à moitié croquée.

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