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« Le Cri » à Denain

Un mot d'amitié à tous ceux qui ont accompagné cette projection inédite du téléfilm Le Cri, le 4 mars, à Denain « Ville Feumière » comme disot Mousseron, autrefois fière de ses forges et de grands ateliers de métallurgie tout au long de l'Grand rue. Un salut fraternel à Jean Donain, qui nous a quitté brutalement ces jours ci.

À tous les amis.

Il est encore temps d'envoyer un grand Merci ! Cha frise el'ridicule vu le temps que ça m'a pris, j'étais déjà reparti vers d'autres scènes et sous d'autres cieux mais voilà :

L'accueil à Denain fut formidable à chaque instant, que ce soit dans les mots de chacun, l'émotion particulière de Patrick Leroy à la mairie même qui nous offrait une vue aérienne et personnelle de l'histoire de Denain, ville « Feumière » du temps que les ateliers tournaient, formidable dans la confiance de Philippe Tholliez à la FAD, sa bonne idée de nous permettre une rencontre si large de son équipe, avec la visite commentée des usines, une virée en fonderie, et l'affirmation d'une complicité différente aujourd'hui (ichi, in travaille ensemble et on n'a pas b'soin de s'faire des guerres) rencontre des métalllos modernes, la fierté sereine du délégué syndical, l'esprit d'équipe. Et puis l'émotion pour la projection bien sûr avec tous les échanges qui ont suivi. La présence d'Hervé Baslé, dont on ne peut d'abord rien dire de mieux que "c'est vraiment un mec bien, Baslé" parce qu'on le ressent, et profondément. Merci à Jean, aux copains, ceux du Grand prix de Denain, qui à leur manière discrète et efficace me réservent une haie d'honneur à chaque fois, et me démerdent des coups fabuleux, sauvent de toutes mes urgences catastrophes. Merci à Brigitte qui nous a préparé ce pot accueillant si joliement dressé. Merci aux Fanfareux, venus de Lille pour conférer à l'après-midi sa grandeur de divertissement Grand Siècle et ses musiques de l'cour. Un grand merci à tous ceux qui à la mairie ont suivi le mouvement, à Gauthier, à tous, merci à l'équipe France 2, à la voix du Nord qui nous a épaulé. Une émotion particulière pour moi puisque je retrouvais Catherine Jacob que je n'avais pas vu depuis des années, et pour ce que symboliquement nous faisions dans ce théatre de Denain, qui a du voir des populations de métallurgistes en son temps. Nous n'étions ni nostalgiques, ni grognards non, nous étions là ! C'est important, même des années après les grandes fermetures, de garder des instants de gravité encore, pour ne pas tomber d'dins comme en fusion dans la fonte ! Dins l'affliction je veux dire, ne pas tomber grave et sérieux tout l'timps mais se souvenir pour aller droit devant. Ne pas s'en raconter sur le bonheur des vies d'avant, ni effacer trop vite et connement. Pleurer c'est donner du sens et se redonner des forces, et ch'est vrai que les yeux ils ont qued'fois fraichi, dans cette après-midi autour Du Cri, aïe aïe aïe mais qu'est ce que je raconte mi !

Aaaallez incore merci à tertous... et j'espère de vous revire bientôt.